Steppe by Steppe : L' Ouzbekistan

Tashkent, le 15 Juin Petit compte rendu de la traversee des steppes ouzbeques ... De Bukhara pour rejoindre Tashkent, il y a 2 routes : la principale qui passe par Samarcande et l'autre plus petite qui passe par Nurata et le Sud du lac Adarkul. Comme je vais visiter Samarcande avec Myriam et Moise, je choisis la route de Nurata. A Navai, ville relativement importante, je passe une agreable soiree biere avec 2 etudiants dans un resto en plein air. La ville (comme toutes les villes non touristiques) est profondement marquee par l'ere sovietique : grandes avenues bordees d'enormes batiments ou HLM plus ou moins vetustes. Il y a beaucoup d'espaces entre les batiments et de grandes places avec souvent des immenses statues. L'ensemble est un peu froid et impersonnel mais on peut trouver de l'annimation dans les bazars. Sur une grande place de Navai, des ouzbeques d'origine russe dansent au son d'un orchestre et l'ensemble fait plus penser a la Russie qu'a l'Asie centrale. A Navai, donc, je bifurque vers le Nord pour rejoindre Nurata. L'etape est rapide et c'est avec joie (et pas trop de difficulte) que j'escalade ma premiere cote depuis pas mal de temps ! Le col permet de voir la steppe qui s'etend au Nord de la chaine des montagnes de Nurata. C'est une longue etendue desertique qui aboutit au Nord au gigantesque lac Ardakul (lac artificiel). A Nurata, pas d' hotel (c'est un pb en Ouzbekistan car on est oblige de loger dans un hotel avec registration de l'OVIR mais ca devrait passer en pretendant que je suis a velo) et je suis heberge par une famille a l'ecart de la ville. En ville, visite des mosquees et de la source ou pataugent des truites. Repas de shashlik qui s'avererons pas tres fraichent ! Et de retour a la maison, re repas avec les hotes (un peu contre mon gres car j'ai plus tres faim). Le lendemain, c'est la journee sans ! Pour commencer, le vent est fort et comme d'habitude, plus il est fort, plus il est contraire. Ca ressemble a une maxime shadock mais pour le moment c'est bibi qui pompe ! Et en parlant de pompe, j'en ai un bon coup (de pompe) avant Qizilcha. Je fait une pause (une parmis pas mal car mon estomac me fait defaut alors qu'il a pas mal negocie les pays precedents) lorsqu'un sidecar et 3 gars descendent pour venir papotter. Questions habituelles et j'apprend qu'ils sont mineurs chercheurs d'or. Apres discussion ils m'invitent a passer la nuit chez l'un d'eux et insistent pour faire monter le velo sur le side car ! On est donc 4 plus le velo sur la pauvre bete qui rend un peu ses cyslindres dans l'affaire mais ca passe ... Au village, c'est la deroute ; les 2 verres de biere offerts pendant qu'ils se partagent leurs salaires finissent d'achever mon systeme digestif et, une fois chez mes hotes, j'ai peine a soutenir le discussion . Finalement je fini par dormir et me reveil fievreux et nauseeux 2 heures plus tard. La famille est tres gentille et le soir je me sens un peu mieux et joue au backgammon avec le grand pere. Le velo fait la joie de l'aine qui n'arrete pas de faire des tours de jardin. Le lendemain, je me sens beaucoup mieux et en guise de convalescence j'avale 65 km le matin et stoppe dans un arret de bus pour faire la sieste pendant les heures chaudes. A mon reveil, Kamil est la a attendre le bus. On discute (en russo ouzbeque) etr il s'avere qu'il est responsable du fameux centre d'ecotourisme que j'ai decouvert dans le guide. Quelle chance ! Je comptait effectivement dormir dans une de ces guesthouse a Yangiqishlok. En fait il n'y a rien a Yang... mais 1 guesthouse a 10km de la ! Quelle aubaine d'etre tomber sur lui ! On se dirige donc a pied vers Archaf, petit hameau dans les montagnes a l'ecart de la steppe. Apres un poussage de velo un peu penible on arrive (Kamil dort aussi a la guesthouse) dans le havre de paix tenu par Bobojon : grands arbres, source potable, ruisseaux, grands potagers et vergers... le gouter est delicieux et le repas aussi . Le tout arrose de vodka servie genereusement par Valentin, le jardinier russe. Pour finir, nuit a la belle etoile. Le reste du trajet vers Tashkent est sans grand interet : la steppe laisse place progressivement a une plaine agricole et les etapes sont longues (110 km jusqu'a Jizzakh, 120 jusqu'a Golistan et 120 jusqu'a Tashkent). Les villes etapes non pas grand interet. A Jizzach je loge dans un gigantesque hotel sovietique ou rien ne fonctionne et a Golistan, un prave gamin m'a fait le tour de tout les hotels fermes avant de trouver le bon : tout neuf avec des patrons sympas et qui ont deja heberge des cyclistes n(hotel golistan pour ceux qui sont interresses). Ca y est je suis a Tashkent maintenent pour du repos et quelques formalites de visas et une revision complete de la bete ...

Comments

[Emmanuel]

Salut forçat de la route, je suis avec attention ton périple qui me fait voyager par procuration. Je ne doute pas une seconde que tu profites au mieux de ton voyage (entre autres socialement, culturellement, visuellement et à ne pas oublier (on te fait confiance vu le "coin popote" du blog) "gastronomiquement".
Bon courage pour la suite du parcours.

[LN]

Un message directement adressé à l'estomac de mon cousin : Tiens bon !!
Et maintenant à ses yeux : faites bien gaffe aux camions !
En espérant qu'en effet tu pourras traverser le Tibet
Bonne contination !!

[thib]

Salut Nico

Juste pour te dire que les chinois ont réouvert le tibet aux touristes, tu auras peut être une chances de continuer ton chemin !

Merci pour tes petits récits qui nous font rêver, à bientôt quelques part

[gruel]

Salut , a l'homme du grand periple
Une nouvelle pas tres rejouissante mais qui doit servir. peut etre l'as tu vu par le lien. Romain et Benoit que tu as rencontre en cappadoce ont eu un pepin; ils ont ete percute par un camion le 12 juin , romain etant blesse ils sont rapatries en France.
Je suis sur que tu es vigilant.
Continue, tu suis une sacre route! et meme si l'estomac a parfois du mal , les pattes vont te mener loin.
Dobri vetcher.

[LN]

Mon cher cousin, vous êtes vraiment suivi à la trace, j'étais ce WE à Astaffort et mes parents ont mis une carte du monde au mur et ils suivent ton périple grâce à une quantité de petites punaises !
Du quasi temps réel !
BIZ